Le concepteur a donc créé deux volumes articulés le long d’un axe. Il en place un le long du talus, au point le plus bas du terrain, car il est exclu de construire sur du remblai. Les plans sont d’une grande fluidité, sans espaces perdus.
Le défi était d’apporter un maximum de lumière dans les pièces du niveau bas. La solu- tion apportée est élégante: un «vide» est créé vers l’Est. Depuis la rue, cette cour anglaise végétale permet d’ouvrir des baies au sous-sol. Une citerne ouverte vers le ciel forme un plan d’eau en son
centre. L’effet «miroir» qu’elle produit renforce encore la luminosité.
“Cet aménagement, c’est mon hall d’entrée», explique-t-il. «Il est pres- tigieux et bon marché. C’est une pièce extérieure, entre 3 murs. Qui peut se vanter d’avoir un chêne planté au milieu d’une de ses pièces, à côté d’un plan d’eau?» être contemporain, être modeste n’empêche pas une approche poétique de l’art d’habiter.
Chaque pièce de la maison nous réserve son lot de trouvailles. De chaque côté de la cuisine, des dalles de verre éclairent les pièces du dessous. «C’est plus résistant à l’usure et ça se nettoie facilement.» Au niveau inférieur, face à la chambre, un grand mur de moellon sert d’écran extérieur. «Ce dispositif arrête les rayons du soleil trop direct. Tout en donnant à la chambre une impression d’espace plus ample.»
Dans le cabinet de kiné, tout est modulable. Des parois sur pivot se rabattent pour ouvrir totalement l’espace. Un des cotés de la porte est flanqué d’un miroir car la pièce une fois ouverte accueille des cours de danse ou de Yoga.
Toujours cette lutte pour l’espace. Un des principes même du métier d’architecte. Le plus spectaculaire est en devenir. La piscine viendra prendre place à un niveau intermédiaire. Les baies hautes horizontales qui l’entourent ont été conçues pour que le niveau de l’eau soit à hauteur du seuil. Avec la réflexion du soleil, les reflets bleus et mouvants viendront animer les plafonds.
Auteur – Marc Covet